Tous les étudiants vétérinaires ont du passer la redoutable épreuve de zootechnie (la zoute comme on appelait ça à l’époque #oldschool #respect #rpz #94 ) qui consistait à identifier les différentes races de différentes espèces présentées sur des diapositives.
Votre serviteur n’a pas brillé lors de cette épreuve de 1ère année à l’école vétérinaire d’ Alfort et d’autres camarades, qui se reconnaitront, non plus.
Mais cette nouvelle espèce, nous n’aurions pas été nombreux à pouvoir la reconnaître et pour cause ! Elle n’existait pas à l’époque où nous fréquentions les bancs de l’ Ecole Vétérinaire de Maisons Alfort.
C’est en effet une découverte extraordinaire que des scientifiques français (Cocorico !) ont eu l’occasion de faire. Et comme souvent dans ce genre de découvertes, de manière la plus fortuite qui soit : en se promenant dans les bois, pendant que le loup n’y était pas.
Nos scientifiques en herbe (appelés ainsi car ils se promenaient dans l’herbe) sont tombés nez à nez avec cette créature :
Le CHAPIN !
Le chapin, comme son nom et son regard ne l’indiquent pas, est une créature féroce qui se nourrit de croquettes aux carottes ; ces dernières étant rares dans le commerce, le chapin n’hésitera pas à vous aggresser sauvagement pour vous détrousser de quelques euros. Soyez donc très vigilants, surtout si vous avez le profil scientifique en herbe.
Le CHAPIN est le stade adulte de l’espèce. En effet celle-ci évolue selon deux stades larvaires qui peuvent complètement passer inaperçus aux yeux des promeneurs néophytes surtout ceux qui n’ont pas le profil scientifique en herbe.
Car il faut savoir observer dame nature (et être encore capables de se baisser pour observer la vie microscopique, ce qui exclut d’emblée bon nombre de mes congénères) pour découvrir le stade crocro mignon de la larve du chapin : la LAPENILLE !
La lapenille, si elle est bien nourrie (attention la lapenille peut aussi manger des croquettes aux carottes mais deux contraintes : elle ne peut aller se les acheter elle-même (car comme vous l’avez vu sur la photo elle n’a que des petits bras pas finis) (du coup ça la rend plus inoffensive que le Dr Samuel Bernard au petit matin). Deuxième contrainte (au fait de nourrir la lapenille à base de croquettes aux carottes, suivez un peu !) c’est qu’il faut que quelqu’un les lui concasse (les croquettes) parce que sinon c’est trop gros, ça passe pas les métamères. (si vous ne savez pas ce qu’est un métamère repassez par la case prépa-véto où allez directement sur Google mais sans toucher 20000 ; et non ça rien à voir avec NTM)
Je disais donc avant d’ouvrir toutes ces parenthèses superflues, que la lapenille bien nourrie deviendra le stade pré-pubère du chapin : le POUSSEPIN :
Le Poussepin est presque aussi mignon qu’un poussin, sauf que c’est un futur chapin qui n’hésitera pas à vous agresser sauvagement alors que vous marchez paisiblement dans l’herbe tels des scientifiques en herbe afin de vous détroussez de quelques euros pour le plaisir d’aller acheter des croquettes aux carottes ! Donc ne l’oubliez pas et ne vous laissez pas abuser par l’aspect crocro mignon du Poussepin !
Vous allez me dire qu’on n’a pas beaucoup entendu parler de cette histoire dans la presse, ce à quoi je vous répondrai que c’est bien la preuve qu’on nous cache des choses (pour plus d’info sur le grand complot mondial allez directement sur Google)
Sur ce, promenez vous dans les bois pendant que le loup et le chapin n’y sont pas…
PS: Il semblerait que le chapin soit sensible à Maitre Gim’s : ayez toujours un morceau sur vous en cas d’attaque (« Bella », ou « Sapés comme jamais » feront parfaitement l’affaire)
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Vetalia, spécialiste de l’urgence vétérinaire à Paris et vétérinaire de garde