Tout à coup, votre chat s’est mis à avaler des quantités phénoménales d’eau et vous, maître dévoué et attentionné, vous vous inquiétez ? Notre vétérinaire vient à la rescousse!
Sans surprise, l’eau est indispensable à la survie de votre animal. Si ce dernier perd 15% de son eau, malheureusement c’est la mort assurée. En effet, elle est essentielle au bon fonctionnement de l’organisme : elle prend part à de nombreuses réactions métaboliques, permet la digestion, le contrôle de la température temporelle, l’élimination des déchets de l’organisme… Sur ce sujet, n’hésitez pas à lire notre article “Pourquoi mon chat ne boit pas dans sa gamelle” pour obtenir des conseils pour faire boire votre chat.
La soif dépend d’abord de l’alimentation et de l’environnement
Sachez d’abord qu’il existe trois sources d’eau chez le chat : l’eau bue, l’eau contenue dans sa nourriture, et l’eau dite “métabolique” (produite par le catabolisme) qui constitue 10-15% des apports. Les chats boivent proportionnellement peu par rapport aux humains : 60mL d’eau/kg de poids corporel par jour (soit 25 cL pour un chat de 4,5 kg). En effet, l’ancêtre sauvage du chat domestique (“felis lybica”) provient des régions désertiques d’Afrique du nord, son organisme est donc adapté à un faible apport d’eau.
Cependant, il peut y avoir des variations autour de cette valeur de base. D’une part, l’alimentation de votre chat va jouer sur sa consommation d’eau. Par exemple, s’il y a un transition d’une alimentation humide (boites) vers une alimentation sèche (croquettes: plus sèches et salées), votre chat boira plus. Cette valeur peut aussi changer en fonction de ses pertes d’eau, en urine (voie principale d’élimination), en selles fibreuses, en diarrhée et/ou vomissements ainsi qu’en cas de chaleur.
Certaines maladies peuvent augmenter la soif
Avant de vous inquiéter, regardez donc si un changement d’environnement parmi ceux cités ci-dessus pourrait expliquer l’adaptation naturelle de votre chat. Mais sachez que des maladies peuvent également être à l’origine de PUPD ou “Polyuro-polydipsie” (en mots simples votre chat boit plus et urine plus). On distingue principalement :
Les cas d’insuffisance rénale, fréquents chez les chats, qui correspondent à une défaillance des reins. Ceux-ci ne sont plus capables de concentrer les urines, et la perte d’eau devient plus importante. A terme, on peut noter une perte d’appétit, un amaigrissement, de la fatigue… Votre vétérinaire fera son diagnostic à partir de dosages d’urée ou de créatinine.
Les cas de diabète (en particulier de diabète “sucré”, dûe à un dysfonctionnement du pancréas), où la présence de sucre dans les urines crée un appel d’eau. Votre chat aura alors un appétit vorace, une glycémie haute mais va s’affaiblir et perdre du poids.
Les cas d’hyperthyroïdie, très fréquent chez les chats âgés, qui résultent en un dérèglement hormonal visible par un amaigrissement, des vomissements voire des miaulements nocturnes. Votre vétérinaire dosera la quantité d’hormones T4.
Si ces informations peuvent peut être vous guider, il faut tout de même absolument consulter un vétérinaire si les habitudes en boisson de votre chat changent, lui seul pourra analyser les signes cliniques et vous prescrire un traitement si nécessaire.
A lire : Comment agir en cas de vomissements de votre chat ?
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Vetalia, service d’urgence vétérinaire à Paris