Vous comptez accueillir un chiot ou un chien dans votre famille, et vous ne savez pas trop comment vous y prendre?! Ces petits conseils de base sauront vous guider sur la voie d’une éducation fiable et pérenne.

éducation du chien

1) La récompense : le pilier de l’éducation canine.

L’éducation du chien passe avant tout par le renforcement des attitudes désirées et l’apprentissage de nouveaux comportements. Pour parvenir à cela, la récompense est sans aucun doute le meilleur moyen à utiliser pour rendre l’apprentissage positif !

La récompense peut être une friandise, une caresse, ou simplement un ton enjoué et amical. Dans les premiers mois de vie, au début de l’éducation, on privilégiera davantage les friandises, plus attrayantes, que l’on distribuera systématiquement, puis petit à petit, on pourra réduire l’apport de friandises (sans l’arrêter complètement) et le remplacer par des caresses et des mots gentils.

Point très important : les capacités d’assimilation du chien sont limitées aux secondes qui suivent l’acte demandé ! Ainsi, la récompense doit être donnée immédiatement après la réalisation de l’acte, si on veut que le chien comprenne et apprenne ce qu’on lui demande.

2) La réprimande : indispensable, mais mesurée.

Une éducation ne peut se baser seulement sur la récompense, et doit sanctionner les comportements gênants. Pour y parvenir, la réprimande doit être précise et doit être à la hauteur de l’infraction réalisée.

Pour réprimander votre chien, nul besoin de le frapper ! Prenez une voix autoritaire et prononcez un « NON » ferme, tout en l’attrapant par la peau du cou (comportement maternel en cas d’action non désiré chez le chiot). La réprimande s’arrête dès lors que votre chien cesse le comportement et adopte une posture de soumission.

De la même manière que pour la récompense, les capacités d’assimilation du chien sont très limitées dans le temps : le réprimander 5 minutes après l’acte fatidique ne servira à rien. Pour réprimander correctement votre chien, il faut le faire sur le fait ou pendant l’acte non désiré.

3) La propreté s’apprend dès le plus jeune âge.

Pour qu’un chiot devienne propre, il faut lui apprendre dès son arrivée dans la maison. Sortez-le au réveil et après chaque repas, l’apprentissage sera d’autant plus rapide !

L’important est de le féliciter quand celui-ci fait ses besoins dehors : nul besoin de lui remplir l’estomac de friandises, une caresse ou une parole amicale suffira pour lui faire comprendre ce qu’on attend de lui.

Si vous le surprenez en plein délit, interrompez le en le prenant par la peau du cou, dites lui un « NON » ferme, et mettez le dehors pour qu’il finisse ses besoins. Une fois dehors, s’il finit ses besoins, félicitez-le avec tout l’enthousiasme que vous avez !

La propreté nocturne est un peu plus compliquée et longue à acquérir. Cependant, elle peut être atteinte plus rapidement si le propriétaire fait attention à la qualité de sommeil du chiot : si celui-ci dort bien, il sera capable de se retenir plus longtemps.

4) La marche en laisse est un apprentissage de longue durée.

Apprendre à votre chiot à marcher en laisse est une étape indispensable à son éducation. Elle lui permettra, et à vous aussi, d’apprécier les balades et que celles-ci soient sécurisées, pour lui et également pour les personnes que vous croiserez.

Même si vous ne le sortez pas encore dans la rue, habituez le dès que possible au port du collier et de la laisse. Chaque jour, faites lui porter son collier et sa laisse quelques minutes en le laissant libre de ses mouvements afin qu’il s’y habitue, et que ce ne soit pas une corvée ou une source d’angoisse pour lui. Les jours précédant la première sortie, il faudra augmenter petit à petit la durée et la fréquence et, pourquoi pas, commencer à le faire marcher en laisse à vos côtés sans le laisser tirer (dans le jardin ou l’appartement).

Le jour de la première sortie, choisissez un endroit calme pour ne pas trop stresser le chiot et qu’il puisse être concentré sur vous. Il doit s’adapter à votre pas : s’il tire, arrêtez vous et dites « NON », rappelez le vers vous et félicitez le avant de repartir.

Cet apprentissage peut être long et laborieux (surtout chez des chiens adultes qui n’ont pas appris à marcher en laisse), mais vous ne devez pas désespérer et persévérer jusqu’à obtenir une réponse satisfaisante.

5) Un chien équilibré doit pouvoir rester seul plusieurs heures.

En temps normal, un chien doit pouvoir rester au domicile de son maître en l’absence de celui-ci sans manifester de troubles quelconques (destruction de matériel, aboiements, malpropreté, etc.). S’il en est incapable, c’est qu’il souffre peut-être d’un trouble d’anxiété de séparation.

Comment faire alors pour faire cesser ces troubles du comportement ? Ne pas gronder votre chien à votre retour s’il a fait des bêtises : il ne comprendrait pas la raison de cette réprimande et vous ne ferez qu’aggraver son anxiété ! Les autres points importants : ne ritualisez pas vos départs, soyez naturels quand vous partez et ne lui faites pas la fête quand vous rentrez. Ignorez le s’il est trop excité et saluez le seulement lorsqu’il sera calmé. Enfin, pensez à lui laisser à disposition des jouets afin qu’il ne s’ennuie pas. Vous pouvez même réserver des jouets spécialement à vos absences, que vous lui retirez quand vous rentrez.

Toutes ces méthodes de bases sont applicables aussi bien chez les chiots que chez les chiens adultes ! N’hésitez pas à consulter un vétérinaire comportementaliste en cas de difficultés ou en cas de troubles du comportement chez votre chien, il saura vous aider et vous conseiller pour améliorer la situation.

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Vetalia, service d’urgence vétérinaire à Paris

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