Qu’est-ce que la douleur ?
La douleur est un signal d’alarme, c’est une sensation désagréable ressentie lorsque les nocicepteurs (récepteurs de la douleur) font remonter l’information d’un stimulus au cerveau. Signal informant son propriétaire du risque encouru par l’organisme. Elle a un rôle d’alerte et de protection.
Comment reconnaître la douleur chez un chat ?
Contrairement au chien, le chat manifeste très peu la douleur. Cela ne veut pas dire qu’il ne la ressent pas ! Elle va surtout engendrer un changement de comportement de la part du félin. Voici des critères d’évaluation du degré de douleur chez un chat, la liste étant non exhaustive, critères à évaluer bien sûr en comparaison avec son comportement habituel :
• Baisse d’appétit
• Baisse de forme, absence de jeu, d’auto-toilettage, de déplacements (sauts sur ses emplacements en hauteur préférés)
• Baisse d’échange avec ses congénères
• Fuite ou défense, vocalises, refus du contact, agressivité
• Boiterie, posture anormale, protection de la zone douloureuse
• Léchage, grattage, auto-mutilation
• Modification du sommeil Il est bien évident que des symtômes manifestes sont aussi causes de douleur : plaies (même si le chat ne le montre peu, une plaie est aussi douloureuse sur un humain que sur un félin !), vomissements à répétition, etc…
Lors de l’examen, le vétérinaire de garde peut objectiver la douleur, par exemple par :
• Une palpation abdominale
• La mobilisation des segments osseux et des articulations
• La prise de la température
• La mesure de la fréquence cardiaque, etc…
Que faire face à la douleur ?
Il s’agit tout d’abord d’en déterminer la cause, le syndrome ou la pathologie associés, et de traiter l’origine, en plus de la douleur en elle-même. Les praticiens vétérinaires ont à leur disposition un panel de molécules antalgiques, il est donc impensable de nos jours de laisser un animal souffrir !
Classiquement, des anti-inflammatoires et/ou des molécules opioïdes sont utilisées, voire combinées pour améliorer l’effet attendu et en diminuer les doses.
Que ne faut-il pas faire ?
Il faut surtout éviter d’administrer soi-même des médicaments à son chat. En effet, certaines molécules peuvent être mal tolérées voire toxiques :
• Paracétamol à proscrire totalement, il est hautement toxique chez le chat.
• Anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène….), ils peuvent avoir des effets secondaires importants (digestifs, rénaux…).
Dans tous les cas, en plus de ce conseil vétérinaire en ligne, ne pas hésiter à consulter un vétérinaire au moindre doute.