Les chats sont des animaux sensibles qui développent très fréquemment des problèmes urinaires.

Cela se voit par une gêne, voire une impossibilité totale du chat à uriner, et cela peut être très douloureux pour lui. Il faut alors immédiatement se rendre chez le vétérinaire car un problème urinaire peut évoluer en un blocage rénal et à terme, la mort.
 

Problème urinaire des chats

1) Les différents problèmes urinaires rencontrés chez le chat

Le syndrome urologique félin ou SUF désigne l’ensemble des troubles affectant la partie inférieure des voies urinaires du chat, c’est-à dire la vessie et l’urètre.

De nombreux signes peuvent vous alerter : difficulté et douleur lorsqu’il urine, abandon de la litière, léchage compulsif des voies génitales, présence de sang dans ses urines, absence d’urine… Les chats mâles sont particulièrement prédisposés au SUF car leur urètre est beaucoup plus étroit que celui des femelles et s’obstrue donc plus facilement.

Mis à part le SUF, dans la majorité des cas, le problème urinaire de votre chat sera une cystite, c’est-à-dire une inflammation douloureuse de la vessie.  

La cystite idiopathique est très fréquente. On la qualifie ainsi car la cause n’est pas connue mais elle est souvent liée à un stress important de l’animal, comme un déménagement ou l’arrivée d’un nouvel animal…

La cystite peut être due à la formation de cristaux puis de calculs urinaires, à l’origine non seulement de la cystite mais également d’une obstruction urinaire. Ces calculs sont parfois visibles sur une radiographie ou une échographie de l’abdomen et sont souvent le résultat d’une mauvaise alimentation. En effet, les chats sont des carnivores stricts et sont extrêmement sensibles à toute perturbation de leur régime alimentaire. Certaines gammes de nourriture pour chat sont trop riches en minéraux ce qui peut provoquer la formation de ces calculs.

La cystite bactérienne ou infection urinaire, rare chez le chat, est liée à la multiplication de bactéries dans la vessie du chat. Elle est détectée à l’aide d’une analyse d’urine standard et concerne le plus souvent les chats âgés. Dans ce cas, ce sont les femelles âgées souffrant d’embonpoint qui sont davantage sujettes à développer cette maladie, avec l’apparition de dermatites périvulvaires (infections se localisant autour de la vulve).

Enfin, les tumeurs vésicales et urétrales se développent principalement chez le chat âgé. Elles sont souvent difficiles à mettre en évidence et nécessitent parfois la réalisation d’une biopsie pour confirmer le diagnostic.

 

2) Les différents traitements possibles pour les problèmes urinaires

Tout d’abord, en cas d’obstruction urinaire, le chat est pris en charge en urgence chez le vétérinaire. Il faut permettre au chat de d’évacuer ses urines le plus rapidement possible. Le diagnostic se fait à la palpation, la vessie est gonflée et dilatée. Le vétérinaire pose alors une sonde urinaire sous anesthésie pendant une durée variable. Lorsqu’elle est retirée, le chat est gardé en observation à la clinique jusqu’à ce que l’on soit sûr qu’il puisse uriner seul. Il est également mis sous perfusion pour diluer les urines et éviter une insuffisance rénale.

Lors de calculs et de tumeurs, une opération chirurgicale peut s’avérer indispensable. En effet, certains calculs ne se dissolvent pas simplement par le retour d’une alimentation saine et doivent donc être retirés. De plus, la prescription d’une nouvelle alimentation est nécessaire pour dissoudre les calculs restants.

Lors d’une cystite bactérienne, l’usage d’antibiotiques est nécessaire pour éliminer l’infection.

En cas de cystite idiopathique, il faut revoir l’environnement de votre chat pour tenter de comprendre ce qui peut être une source de stress pour lui et éviter une récidive. Là aussi, une nouvelle alimentation doit permettre de diminuer la concentration urinaire et donc de minimiser le risque de rechute.

 

3) Comment prévenir les problèmes urinaires de mon chat ?

Une absorption suffisante d’eau permet de réduire les risques d’apparition de calculs. Pour cela, assurez-vous qu’il en ait toujours à disposition et que son bol reste propre (dans le cas contraire, cela peut le repousser et l’inciter à ne pas en consommer assez).

Une alimentation saine réduit nettement les risques de problèmes urinaires. Sa nourriture doit contenir suffisamment de protéines et doit être correctement dosée en phosphore et magnésium. Une concentration trop élevée en minéraux accroît les risques de développement de calculs urinaires (et donc d’obstruction). C’est pourquoi il est conseillé de ne pas acheter les aliments de supermarché, souvent peu adaptés aux besoins alimentaires de nos chats.

Cela est d’autant plus vrai que votre chat est stérilisé. Il a effectivement été prouvé que la stérilisation augmentait les chances d’apparition de calculs en cas d’alimentation non adaptée.

En outre, il faut savoir adapter votre environnement aux besoins de votre chat. Un espace nourriture bien défini et éloigné de la litière, une litière propre et accessible, et des activités stimulantes (sorties, arbre à chat, jouets…) sont autant de facteurs importants pour éviter les cystites idiopathiques. De plus, en cas de changement de mode de vie, essayez de lui montrer qu’il peut vite reprendre ses habitudes et ses marques (dans son nouveau territoire par exemple si vous avez déménagé) afin de minimiser son stress.

 

Vous savez désormais que les problèmes urinaires sont relativement fréquents chez nos amis félins et qu’il s’agit souvent d’une urgence. Dès que vous décelez un comportement anormal chez votre chat lorsqu’il urine, n’hésitez pas à aller chez votre vétérinaire, il est important de prendre les choses en main le plus rapidement possible.

Si vous avez des questions, parlez-en à votre vétérinaire qui saura vous conseiller sur l’alimentation qu’il faut prescrire à votre chat pour éviter toute complication.

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